Synopsis
Rémi est un petit garçon de huit ans qui vit dans le village pauvre de Chavanon avec sa maman Barberin, son chien Capi et son perroquet Pepe. Mais un jour, son père revient à la maison après un grave accident de travail et lui apprend qu'il est en réalité un enfant trouvé. À court d'argent, son père adoptif décide de vendre Rémi à Vitalis, un musicien ambulant qui parcourt le pays avec sa troupe d'animaux savants (un singe et deux chiens). D'abord désemparé devant une telle injustice, Rémi finit par s'attacher à Vitalis et décide de devenir lui-même musicien ambulant tout en espérant retrouver un jour sa véritable mère. Mais les malheurs s'acharnent sur le pauvre Rémi qui devra faire preuve de courage et de volonté pour s'en sortir et parvenir à une vie de bonheur.
Commentaires
Si elle est antérieure à la série animée qui laissa tant de souvenirs à de nombreux spectateurs des années 80, cette adaptation du fameux roman d'Hector Malot n'est pas non plus la toute première. Avant elle, une première série de 26 épisodes réalisée en ombres chinoises (à la manière des Contes de Grimm ou des Contes du Folklore japonais) avait vu le jour par l'intermédiaire du studio KakashiZa. Toutefois, ce film produit par Toei Animation n'en reste pas moins - si l'on puis dire - la première adaptation nippone du roman à avoir atteint nos frontières.
Le long-métrage n'adapte que très sommairement l'histoire originale et réduit les personnages à leur seule utilité. Pour pallier la limite de temps imposée par un format de 80 minutes, le scénario se concentre avant tout sur la recherche de la mère de Rémi et sur un Rémi musicien ambulant, alors que dans le roman il cumule différents métiers au cours de l'histoire. Le ton mélodramatique de l'histoire a été quelque peu atténué par l'ajout de séquences humoristiques, notamment au travers des pitreries de Capi et de Pepe. En parlant de ces derniers, et de l'ensemble des animaux présents, ils sont ici capables de converser avec les humains sans que le scénario n'apporte la moindre explication, sinon celle du divertissement réservé au jeune public. Quelques différences sont également à souligner par rapport au roman : tout d'abord, le chien Capi (qui est ici un Saint-Bernard) appartient bien à Rémi dès le début de l'histoire et rejoint la troupe Vitalis uniquement pour suivre son jeune maître. Le personnage du perroquet Pepe est quant à lui un rajout du film. Quant au jeune frère handicapé de Rémi, Arthur, il a laissé place à une fillette prénommé Lisa (Liz en VO) en pleine santé.
Le père adoptif de Rémi, Jérôme Barberin, est présenté ici comme un homme violent et sans-cœur qui vend Rémi comme un objet parce qu'il veut se débarrasser de lui; le film oublie ainsi toute la condition sociale dans laquelle se retrouvent les Barberin après le licenciement du mari et l'injustice sociale dont il est victime. Le film ne s'attarde d'ailleurs pas beaucoup sur la situation économique et sociale des paysans français de la fin des années 1870 et les Barberin présentés dans le film ne semblent pas si démunis que ça. De même, Vitalis est censé être très pauvre, mais au début lorsqu'il prend Rémi avec lui on le voit voyager à bord d'un bateau où on ne voit ni capitaine ni autre passager ! On ne sait pas vraiment pourquoi ni s'il s'agit d'un simple ferry pour traverser le fleuve. Si quelques anachronismes restent présents au début de l'histoire, globalement la France de 1878 est relativement bien représentée (on évite notamment la présence de la Tour Eiffel lors du passage à Paris). Techniquement, le film est assez joli à voir grâce à de magnifiques décors très colorés et un chara-design agréable quoique très désuet.
Le film a bénéficié de deux doublages : un premier qui semble dater des années 70 (pour une éventuelle sortie cinéma ?) au vu du ton employé par les comédiens, avec un casting similaire à celui de Bulles sous les Mers puis un second réalisé en 2005 pour la sortie DVD. Ce dernier est très correct, mais on constate quelques légères différences avec la VO : le beau-frère de Mme Mulligan devient son frère et Maman Barberin n'est jamais nommée avec son nom de famille. D'autre part, la chanson présente en VO qui sert de générique de début et de fin a été adaptée en français.
Doublage
Voix françaises (Studio Ager Film) :
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